Il y a trois
semaines, la rédaction économique de l'hebdomadaire Die Zeit cherchait à
alarmer ses lecteurs en titrant : "Le quatrième pouvoir est-il aux
enchères ?" La cause en était la nouvelle alarmante relative aux
incertitudes pesant sur le destin économique de la Süddeutsche Zeitung, depuis
que l'on sait que la majorité des sociétaires souhaite se séparer du journal.
Si on en
venait à l'adjudication, il se pourrait donc que l'un des deux meilleurs
quotidiens "nationaux" de la République fédérale passe aux mains
d'investisseurs financiers, de trusts cotés en Bourse ou d'une grande
entreprise de médias. D'autres diront : business as usual. Qu'y a-t-il
d'alarmant en effet dans le fait que les propriétaires fassent usage de leur
bon droit et cèdent, pour une raison ou pour une autre, leur part de
l'entreprise ?