http://apcp.unblog.fr/observatoire-de-la-deontologie-de-linformation/
1916. C’est le plus ancien tribunal de ce genre au monde (ouvert au public en 1969). La création d’un Ombudsman national de presse et du code éthique date aussi de 1969.
1916. C’est le plus ancien tribunal de ce genre au monde (ouvert au public en 1969). La création d’un Ombudsman national de presse et du code éthique date aussi de 1969.
Date de création
Québec
|
1973
|
Suisse
|
1976
|
Suède
|
1916. C’est le plus ancien
tribunal de ce genre au monde (ouvert au public en 1969). La création d’un
Ombudsman national de presse et du code éthique date aussi de 1969.
|
Allemagne
|
20 novembre 1956
|
Belgique flamande
|
2002
|
Catalogne
|
Le 2ème Congrès du Collège
des journalistes catalans en 1992 a approuvé un code déontologique pour la profession.
Le Conseil de Presse, dont l'intitulé exact est Conseil de l'Information est
né des suites de la publication de ce code et a vu le jour le 12 mars 1997.
|
Bénin
|
L’Observatoire de la
déontologie et de l’éthique dans les médias (ODEM) a vu le jour le 6 octobre
1998. A l’origine, l’initiative et l’opiniâtreté de deux responsables de l’Union des journalistes de la presse
privée du Bénin, qui ont entrepris une action de sensibilisation dans tout le
pays, dans la profession et au-delà, et ont même aidé financièrement le
démarrage avec leur agence de presse Proximités.
|
Grande-Bretagne
|
1953 : Conseil de Presse
remplacé en 1991 : Commission des plaintes pour la Presse.
|
Motivations
Québec
|
Eviter de se faire imposer
des normes par les pouvoirs publics.
|
Suisse
|
Auto-contrôle au lieu de
contrôle externe (par le droit des médias).
|
Suède
|
Conscience politique.
23 ans avant la Révolution française, le 2
décembre 1766, la Suède reconnut la première le droit à l’information, un
concept plus large que la liberté de la presse. La loi, incorporée à la
Constitution, prévoyait le libre accès des citoyens à tous les documents du
gouvernement national et des administrations locales.
|
Allemagne
|
Eviter un projet du
gouvernement fédéral prévoyant l’établissement d’un autocontrôle garanti par
la loi.
|
Belgique flamande
|
Il existait en Flandre, dans
les années 90, un conseil de déontologie composé d’une dizaine de
journalistes seniors bénévoles et d’éditeurs de presse. Une série de
scandales médiatiques (Dutroux…) dans
un contexte de régionalisation culturelle, a poussé le ministre de la justice
à envisager la création d’une instance de régulation. Les éditeurs l’ont pris
de vitesse pour éviter de se faire imposer quoique ce soit.
|
Catalogne
|
Il existe deux éléments
concernant la presse dans la constitution de l'autonomie catalane : le droit
à l'information et la liberté de la presse. C'est pour compléter et renforcer
ces 2 éléments légaux que la nécessité est apparue non seulement d'un code
mais aussi du Conseil de l'Information constitué par la volonté du Collège
des journalistes de Catalogne (CPC).
|
Bénin
|
Les dérapages constatés dans
la presse se sont accentués après la démonopolisation des radios. Une
explosion des procès en diffamation a été constatée. Beaucoup de corruption
aussi, en rapport avec les pratiques dans la société béninoise. Tout cela
porte atteinte à la notoriété et à la crédibilité de l’ensemble des
journalistes.
|
Grande-Bretagne
|
Offrir un outil
d’autorégulation de la presse efficace et indépendant, plutôt qu’une
réglementation légale ou conventionnelle de la profession.
|
Statut officiel
Québec
|
Suisse
|
Suède
|
Allemagne
|
Belgique flamande
|
Catalogne
|
Bénin
|
Grande-Bretagne
|
Organisme à but non lucratif
|
Fondation (fondation «Conseil suisse de la presse»)
|
Association à but non lucratif
|
Association de droit privé et d’utilité publique à
but non lucratif
|
Association sans but lucratif
|
Le CP de Catalogne (CIC) est une entité sans but
lucratif qui a acquis le statut de
personnalité juridique en 1999 en devenant la Fondation du Conseil de
l'Information de Catalogne (FCIC).
|
Association à but non lucratif. C’est l’autorité
morale des médias et des journalistes béninois.
|
Equivalent d’une société à responsabilité limitée
sans actions, s’appuyant sur la Loi des sociétés de 1985.
|
Objectifs statutaires
Québec
|
Promouvoir le respect des
plus hautes normes éthiques en matière de droits et responsabilités de la
presse.
|
Suisse
|
Le CP est à disposition du
public et des journalistes en tant qu’instance de plainte pour des questions
relevant de l’éthique des médias. Il contribue à la réflexion sur des
problèmes fondamentaux d’éthique des médias. Il défend la liberté de presse
et d'expression.
|
Suède
|
Dans le code de la presse
suédois rédigé par le comité mixte des organisations fondatrices du conseil
de presse il est écrit : « La presse, la radio et la télévision doivent avoir
le degré de liberté le plus grand possible dans le cadre de loi sur la
liberté de la presse et des droits constitutionnels de la liberté de la
d’expression. Ils doivent « servir comme de disséminateurs de
nouvelles et des observateurs des affaires publiques ». Toutefois, l’individu doit être protégé
contre des dommages éventuels dans le cadre d’une information rendue
publique. « L'éthique ne consiste pas principalement dans l’application
d'un ensemble de règles formelles mais dans le souci d'une attitude
responsable dans l'exercice des fonctions journalistiques. Le code de
l'éthique pour la presse, la radio et la télévision est prévu pour fournir d'appui
à cette attitude ».
|
Allemagne
|
Principalement deux grands
objectifs : le lobbying pour la liberté de la presse en Allemagne et l’examen
des plaintes des lecteurs.
|
Catalogne
|
Veiller à l'accomplissement
des principes d'éthique professionnel journalistiques contenus dans le Code déontologique
qui a été approuvé par le Conseil du CPC. (FCIC).
Etre un organe d'arbitrage privé et indépendant.
|
Bénin
|
Sept objectifs :
o Observation des règles de déontologie et d’éthique
dans les médias.
o Protection du droit du public à une information
libre, complète, honnête et exacte.
o Défense de la liberté de la presse.
o Encouragement aux journalistes et médias qui font
preuve de professionnalisme.
o Etude des recherches et réflexions sur l’évolution
des médias.
o Veiller à la sécurité des journalistes dans leurs
activités.
o Garantir aux journalistes le droit d’enquêter
librement sur tous les faits concernant la vie publique.
|
Grande-Bretagne
|
Outil permettant de traiter
les plaintes du public en matière de contenus éditoriaux publiés dans les
journaux et magazines, de manière rapide et gratuite.
|
Composition
Québec
|
Le conseil d'administration comprend 7 journalistes, 7 représentants
des entreprises de presse et 8 citoyens dont le président. Sept associations
constitutives et dix organismes associés sont membres du Conseil.
|
Suisse
|
21 membres, dont 6
représentent le public. Les autres sont des journalistes professionnels
actifs. 6 membres au moins doivent provenir de la Suisse francophone et deux
au moins de la Suisse italophone. Chaque sexe a droit à huit sièges au moins.
Le conseil de fondation a
décidé en mars 2006 d’étudier une demande d’adhésion des éditeurs. Des
négociations sont en cours. Si un accord était trouvé, Schweizer Presse,
Presse suisse, Stampa Svizzera et SRG SSR viendraient se joindre au Conseil (soutenu
actuellement exclusivement par les 4 associations de journalistes) dès le 1er
janvier 2008. Les discussions tournent essentiellement autour de la
reconnaissance officielle par les éditeurs de la Déclaration des devoirs et
des droits des journalistes.
|
Suède
|
Le conseil de presse est
composé d’un juge, qui agit en tant que président, d’un représentant de
chaque association fondatrice (éditeurs et journalistes) et de trois
représentants de l’opinion publique qui n’ont aucun lien avec les groupes de
presse et les organisations de presse.
|
Allemagne
|
Sont membres de
l'association fondatrice (deux associations d’éditeurs et deux associations
de journalistes : l'association fédérale d'éditeurs de journaux (BDZV), la
fédération d'éditeurs de revues (VDZ), l'association des journalistes Deutsche
journaliste verband (DJV), l'Union des
journalistes féminines et des journalistes allemands (DJU). Le CP d’Allemagne n’inclut donc pas de
non-professionnels.
|
Belgique flamande
|
Composition du CA (élu pour 4 ans) : 8 “éditeurs” et 8
journalistes (3 presse écrite, 3 radio-tv-agence, 2 presse magazine). Le CP
lui-même : 18 membres et 18 suppléants dont : 6 journalistes (4 de presse
écrite et 2 pour l’audiovisuel), 6 éditeurs (2 quotidiens, 2 magazine, 2
tv-radio-agence et 6 externes (prof d’université, juge, président d’une
association de victimes).
|
Catalogne
|
Vingt personnes (dont un
président et un secrétaire général), tous bénévoles. Moitié journalistes,
moitié professions diverses pour garantir l'indépendance et la diversité de
points de vue et critères : juristes, sociologues, professeurs d'éthique, de
déontologie, de communication, des responsables d'entités civiques
(associations, fondations, etc.). Sur les 20 personnes il n'y a que 2 femmes.
|
Bénin
|
13 membres : 7 représentants
des journalistes, 2 des éditeurs de presse écrite, 2 des médias audiovisuels,
2 représentants de la société civile. Tous bénévoles.
|
Grande-Bretagne
|
9 membres au minimum, 17 au
maximum, une majorité devant être sans connexion avec le secteur de la
presse, pour assurer son indépendance. 3 catégories de membres :
président du PCC (sans lien avec la presse), membres issus de la société
civile, membres issus du secteur presse.
|
Mode et rythme de
désignation des membres
Québec
|
Mandat : deux ans,
renouvelable deux fois. Journalistes : désignés par l’AG de la
Fédération professionnelle des journalistes. Représentants des entreprises :
désignés par ces dernières. Toutes ces nominations sont entérinées par le CA
du Conseil. Les membres du public : nommés par le CA sur recommandation
du comité de sélection tripartite.
|
Suisse
|
Le président et les deux
vice-présidentes sont élus par le Conseil de la Fondation pour une durée de 4
ans. Les journalistes et les membres non-journalistes sont choisis par le
Conseil. Il y a des critères réglementaires (représentation des deux sexes et
des régions linguistiques) et non-écrits (représentation des divers médias,
p. ex. presse écrite et médias électroniques). Les candidatures sont
proposées par les organisations des journalistes et les membres du Conseil de
fondation. Pour le choix des candidatures, leur réputation dans la profession
(journalistes) et au public (représentants du public) est un critère décisif.
|
Suède
|
Les membres du conseil de
presse (14 au total) sont élus pour deux ans. Il y a un président et trois
vice-présidents, ce sont des juges élus par des avocats. Le conseil est
divisé en deux groupes et par tirage au sort on change de groupe tous les six
mois, avec un président et un vice-président pour chaque groupe. Ces groupes
se partagent les dossiers. Il y a 15 réunions par an des deux groupes. La
moitié des membres font partie des organismes de presse –éditeurs et
journalistes-, et l’autre moitié est
composée de membres qui sont des personnalités qualifiées (universitaires,
présidents d’association, PDG, thérapeutes, pédagogues, personnes qui ont
travaillé pour l’intérêt général) élues par des associations d’avocats). Ces
personnes ne doivent avoir aucun lien avec la presse, elles sont bénévoles et
élues pour deux ans.
|
Allemagne
|
Chaque organisation désigne
des représentants bénévoles qui vont siéger au CP. Celui-ci est constitué de 28
membres, désignés par les organisations, qui sont élus à des postes de
responsabilité par le CP. Ils ne sont pas rémunérés pour ces fonctions. Le
mandat est de un à deux ans. Désignation d’une présidence pour deux ans
également (présidence tournante entre les éditeurs et les journalistes).
|
Belgique flamande
|
Les externes sont désignés par
le CA, sur la base de la qualification et de la motivation des postulants. Les
organisations professionnelles choisissent elles-mêmes leurs représentants.
|
Catalogne
|
C'est le conseil de
fondation qui propose les conseillers qui sont approuvés et nommés par
l'assemblée du Conseil lui-même. Le seul critère de désignation est de
chercher une représentativité de la société catalane. Pour le moment, il n'y
a pas eu de changement des membres (10 ans d'existence).
|
Bénin
|
Les 13 membres de l’ODEM
sont élus pour 2 ans et renouvelables une fois. Ils se réunissent en principe
deux fois par mois. L’Union des professionnels des médias du Bénin désigne
les journalistes, le Conseil national de la presse et de l’audiovisuel du
Bénin désigne les représentants patronaux. Pour les deux membres “société civile”,
il est fait appel public à candidatures et ce sont les responsables de ces
deux organismes qui choisissent.
|
Grande-Bretagne
|
Le président est nommé par
les représentants du secteur de la presse (PRESSBOF) et ne doit avoir aucun
lien avec ce dernier. Les membres issus de la société civile et du monde de
la presse sont nommés, d’après une liste de candidatures, par la commission
dédiée aux nominations des membres et trois autres personnes indépendantes et
non membres de la Commission, dont une seule connectée à l’industrie.
|
Ressources financières et
modèle économique
Québec
|
Financé en partie par ses
membres (les grandes entreprises de presse : 60%), la Fédération
professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) et des subsides du
gouvernement québécois (70 000 € en 2007), mais aucune garantie d’année
en année.
|
Suisse
|
Montant annuel : près
de 110 000 €. La Fondation reçoit des cotisations des quatre
organisations des journalistes (Impressum, Comedia, SSM et Conférence des
rédactrices et rédacteurs en chef) pour 82 k€ et des donations de tiers. Des
recettes annuelles de 109 k€ les organisations journalistiques cotisent. En
outre, la fondation reçoit un don de la Loterie Romande de 12 k€/ année et 3
k€ de la Oertli Stiftung (pour les traductions d'une partie des documents
dans les trois langues) et une contribution de la SRG SSR idée suisse de 4,2
k€/an.
|
Suède
|
Le CP est financé par les
quatre organisations de presse suédoises (l’association des éditeurs de presse,
l’association des éditeurs de magazines, l’union suédoise des journalistes et
le press-club national) et les amendes qu’il perçoit.
|
Allemagne
|
Budget 700 000 euros/an. 520
000 euros sont pris en charge par les 4 organisations (les éditeurs paient
les 2/3). Le reste est payé par l’Etat
en tant que soutien sans droit de regard. 6
employés chargés de la gestion administrative ainsi que le directeur du
bureau de presse du Conseil (à Bonn) sont rémunérés par l’association des
fondateurs.
|
Belgique flamande
|
Budget annuel : 160 000 €.
Cette année, a été décidée une indexation (+ 7 %). Le budget est composé à 50-50
éditeurs et journalistes. La communauté flamande verse une subvention
couvrant intégralement le montant de la part des journalistes. Chaque éditeur
de presse cotise au prorata du nombre de ses journalistes.
30 à 40% du budget provient
des quotidiens, 20% des magazines, 40%
des radios, tv, agences. Les externes seuls ont une petite indemnité. Les
professionnels sont présents dans le cadre de leurs activités).
|
Catalogne
|
Budget extrêmement réduit
qui couvre les frais d'un salarié permanent (à mi-temps). Tout le reste est
bénévole et gratuit. Le fonctionnement est couvert par le Collège des journalistes.
|
Bénin
|
Organismes professionnels
(journalistes et patrons), l’Etat à travers les aides publiques à la presse
(ce qui permet de rémunérer 3 salariés) et ponctuellement de ressources
collectées fondations, pays européens comme les Pays-Bas…
|
Grande-Bretagne
|
Le budget des dépenses de
2006 s’élève à 1 682 792 Livres
sterling (2,475 M€), dont un budget salaires de 1, 363 M€. Le PCC est financé
par une taxe (PRESSBOF) versée chaque année par le secteur de la presse
(journaux et magazines), taxe inspirée par celle mise en place en 1974 par le
secteur de la publicité. Pas de fonds publics, pas de contrôle de l’Etat.
Les membres de la PCC sont salariés.
|
Est-il soutenu par un
organisme (institution, fondation, etc.) ?
Québec
|
La Fondation pour le Conseil
de presse a été constituée pour obtenir des fonds par voie de souscription
publique, ou recevoir des dons et legs, et administrer ces fonds et ces biens
en vue d'assister financièrement le Conseil de presse.
|
Suisse
|
Le Conseil de presse est
lui-même une fondation
|
Allemagne
|
Non
|
Catalogne
|
Fondation soutenue par le
Collège des journalistes.
|
Bénin
|
Pas de façon permanente. Par
exemple, Le processus d’élaboration et d’adoption du Code de déontologie de
la presse béninoise a fait l’objet d’un financement de la fondation allemande
Friedrich Ebert (liée au SPD). Panos est partenaire.
|
Grande-Bretagne
|
Non.
|
Organigramme
Québec
|
Un président et 5 salariés.
|
Suisse
|
Un président, deux vice-présidents,
un secrétariat (un salarié à 60 % d’un plein temps).
Trois chambres à sept
membres (une suisse alémanique ; une mixte (alémanique/ italienne) ; une
suisse romande). Le Plenum (21 membres) traite les cas de fonds. La
présidence (président, deux vice-présidentes, secrétaire) traite les cas qui
paraissent d’une importance mineure ou si le Conseil à déjà traité des cas
analogues.
|
Suède
|
Deux personnes sont
salariées : l’Ombudsman et son adjoint. L’ombudsman est choisi par l’Ombudsman
en chef (président des juges, président de la fédération des avocats).
|
Allemagne
|
Le comité directeur de
l'association se compose du président et de son représentant. Il est choisi
pour la durée de deux années civiles. La présidence doit alterner entre un
représentant des organisations d'éditeur et un représentant des organisations
de journalistes. Le suppléant doit être un représentant de l’autre le groupe
(éditeurs ou journalistes). la fonction de porte-parole est tournante.
Il existe deux comités des
plaintes égaux en droits avec chacun 8 membres. Quatre membres dans chaque
comité des plaintes doivent être représentants des éditeurs et quatre des
journalistes actifs. Pour chaque groupe il doit y avoir des suppléants qui
ont les mêmes attributions.
|
Belgique flamande
|
Le président du CP est un
juge membre du Conseil d’Etat. Il a été reconduit en 2007. Flip Voets est le
seul salarié, avec une secrétaire à environ mi-temps.
|
Catalogne
|
Président + secrétaire
général + conseillers.
|
Bénin
|
3 salariés permanents. En
plus des 13 membres de l’ODEM, celui-ci a des représentants régionaux
bénévoles.
|
Grande-Bretagne
|
Président, 9 membres de la
société civile, 6 membres du secteur de la presse (ne sont autorisés que les
personnes occupant des responsabilités éditoriales élevées).
|
Références théoriques
Québec
|
Le guide des droits et
responsabilités de la presse. Le Conseil a contribué à le faire évoluer en y
ajoutant des éléments issus de ses décisions. Autres textes de référence :
guide de la FPJQ, qui développe une approche plus concrète de l’exercice du
métier de journaliste ; loi sur la presse, la jurisprudence Charte
québécoise des droits et libertés, Charte canadienne des droits et libertés,
les différentes normes et pratiques journalistiques des grandes entreprises
de presse.
|
Suisse
|
Déclaration des devoirs et
des droits du journaliste ; directives et pratique du Conseil suisse de la
presse ; codes d'éthique étrangers et internationaux.
|
Suède
|
Les 4 organisations de
presse sont responsables aussi de
l’établissement d’un code éthique (charte) pour la presse, la radio, la
télévision suédoises et Internet (pour ce qui concerne exclusivement les
publications rattachées aux associations de presse (The joint Committee of
Press Associations). La loi sur la liberté de la presse de 1949 interdit
toute action de censure préalable. Et reconnaît le secret des sources.
|
Allemagne
|
Le cadre constitutionnel de
l’autocontrôle de la presse est prévu par un article de la Constitution allemande qui garantit
les droits individuels de base. Elle affirme la liberté d’expression et la
liberté d’information et garantit la liberté de la presse, de l’audiovisuel
et des films et souligne l’interdiction de la censure.
Les principes
journalistiques et les directives sont contenus dans le Presse Kodex que le
CP a enrichi par sa jurisprudence.Le codex révisé a été décrété applicable à
partir du 1er janvier 2007. Il édicte des règles pour un journalisme « éthique
ou équitable » (Fair Journalismus).
|
Belgique flamande
|
Plutôt que d'établir une
nouvelle charte, il a été décidé de se servir de la charte de Munich (71) et
de la Déclaration des droits et devoirs
des journalistes belges signée par les associations de journalistes et les
éditeurs en 82 (deux textes sont assez vagues). La jurisprudence du CP
permettra de les préciser.
|
Catalogne
|
Principalement pour ne pas
dire exclusivement le code déontologique de 92. Les références juridiques
étant pratiquement inexistantes. Mais cela pose problème car le Conseil se
trouve souvent face à des contradictions : exemple d'un journaliste qui tous
les jours écrit un article avec des propos machistes mais le Conseil ne peut
rien contre lui puisqu'il s'appuie sur l'un des deux éléments juridique : la
liberté d'expression.
|
Bénin
|
Il existe une législation
sur la presse, qui punit notamment l’injure et la diffamation. Mais le
référentiel est le nouveau code de déontologie, adopté après un ample
processus de discussion démocratique le 24 septembre 1999. Il a été signé par
les associations professionnelles (journalistes et patrons), les médias
écrits et audiovisuels, ainsi que de très nombreux journalistes
individuellement (ces listes ont été diffusées sur Internet).
|
Grande-Bretagne
|
Le PCC s’appuie sur le Code
de pratique élaboré par la profession en 1991, pour affirmer les standards
déontologiques du métier. Le PCC a ratifié ce Code de pratique le 7 août
2006. Le code, qui n’émane pas d’une loi, évolue depuis 1991 pour s’adapter aux
nouveaux risques et demandes du PCC, de la presse ou du public.
|
Type de supports pris en
compte (presse écrite, audiovisuelle)
Québec
|
Tous les médias québécois ou
ceux ayant un journaliste en poste au Québec ou un bureau au Québec.
|
Suisse
|
Tous les médias publics,
périodiques et/ou liés à l'actualité.
|
Suède
|
Presse
écrite exclusivement. Les télés et les radios ont des médiateurs.
|
Allemagne
|
Presse écrite et
audiovisuelle.
|
Catalogne
|
Uniquement presse écrite. Puisqu'il
existe un Conseil de l'audiovisuel de Catalogne (créé par le Parlement sur le
modèle du CSA français).
|
Bénin
|
Presse écrite et audiovisuelle.
|
Grande-Bretagne
|
Journaux et magazines, à
priori de presse écrite.
|
Qui peut saisir le CP ?
Peut-il s’autosaisir ?
Québec
|
Tout citoyen peut sans frais
saisir le CP. La plainte peut également provenir d’une corporation ou d’un
journaliste qui se plaint de censure ou de conflits d’intérêt.
Le Conseil s’autosaisit
rarement de dossiers mais il peut le faire lorsque le conseil
d’administration le juge utile.
|
Suisse
|
Toute personne peut déposer
une plainte. Il n’est pas nécessaire d’être personnellement impliqué. Mais un
citoyen ne peut pas saisir le conseil sur un problème général (et non un cas
précis) concernant l’éthique la presse mais il peut le suggérer. Le Conseil
peut s’autosaisir.
|
Suède
|
Tout citoyen peut porter
plainte après du PON (Conseil de presse suédois) s’il considère qu’il y a
violation des bonnes pratiques journalistiques dans la presse. Mais il doit
auparavant avoir saisi l’ombudsman de la presse qui renvoie au CP pour les
plaintes graves ou non résolues par lui, sauf e si l’affaire le concerne
directement.
|
Allemagne
|
Toute personne physique ou
morale peut déposer une plainte auprès du CP. Le CP peut s’autosaisir ponctuellement (mais par peur d’être pris
comme censeur, l’autosaisine n’est pratiquement pas utilisée).
|
Belgique flamande
|
Tout le monde peut saisir le
CP. Lui-même peut s’autosaisir, seulement sur des questions générales.
|
Catalogne
|
Toute personne physique ou
morale : particuliers, entreprises, journalistes. Ce sont majoritairement des
associations représentantes de communautés qui le saisissent (contre le
racisme, pour défendre les immigrés, etc.).
Oui le Conseil s'autosaisit
assez régulièrement.
|
Bénin
|
N’importe quel lecteur,
auditeur, téléspectateur. Il arrive qu’un préfet, un ministre, et jusqu’au
chef de l’Etat le fasse. L’ODEM peut aussi s’autosaisir, et l’a déjà fait à
plusieurs reprises.
|
Grande-Bretagne
|
Toute personne directement
concernée par un préjudice peut saisir le PCC. Apparemment, le PCC ne s’auto
saisit pas.
|
Comment déposer plainte ?
Gratuité ?
Québec
|
Le dépôt de plainte est
gratuit. Il doit être fait par écrit et ne peut être anonyme.
|
Suisse
|
Une procédure auprès du
Conseil est ouverte par le dépôt d'une plainte au secrétariat ou par décision
du plenum du Conseil. La saisine du Conseil n’entraîne pas de frais pour le
plaignant ni pour le mis en cause.
|
Suède
|
Le dépôt de plainte auprès
de l’Ombudsman est gratuit.
|
Allemagne
|
Par courrier, en faisant
référence aux textes du code de la presse qui sont concernés et en donnant
les informations précises concernant la publication, sa date, la page etc. Il
est possible d’utiliser le formulaire téléchargeable sur internet et de
l’envoyer par la poste.
Le dépôt d’une plainte est
gratuit.
|
Belgique flamande
|
Le plaignant a 30 jours
après la parution ou la diffusion de l’information pour porter plainte auprès
du CP.
|
Catalogne
|
Par courrier, mail,
téléphone, fax, etc. Mais le plus souvent les plaintes sont déposées directement
au Collège des Journalistes par une personne qui se déplace physiquement pour
enregistrer la plainte dans le registre de sa main.
|
Bénin
|
Par courrier postal
recommandé ou électronique (avec confirmation par message téléphoné), dans un
délai de trois mois maximum à compter de la diffusion de l’article ou de
l’émission incriminée. La plainte doit comporter un exposé clair, des
coordonnées précises, des documents justificatifs (articles 12 à 15 du règlement
intérieur).
|
Grande-Bretagne
|
Une rubrique explique très
simplement comment déposer sa plainte. Procédure : 1. La personne doit
vérifier que son préjudice relève bien d’un manquement au Code de pratique
journalistique. 2. La personne doit avoir auparavant envoyé sa plainte au
rédacteur en chef du journal concerné. Sans réponse de sa part sous une
semaine, ou en cas de réponse insatisfaisante, le PCC peut alors être saisi. 3.
La personne doit écrire au PCC et joindre les pièces justificatives.
On peut déposer la plainte
directement en ligne. Gratuité absolue, rappel par téléphone même possible,
conseils en ligne disponibles, service pour les malentendants et les
malvoyants, enfin, des informations pour les personnes dont la langue
maternelle n’est pas l’anglais sont disponibles.
|
Peut-on en même temps déposer
une plainte en justice et au CP ?
Québec
|
Si un tribunal est saisi
(pour injure, diffamation…), le Conseil stoppe automatiquement sa procédure.
|
Suisse
|
Oui. Il faut alors
l’indiquer dans la motivation de la plainte. Le Conseil peut renoncer à instruire
un dossier s’il appert :
- qu’un « danger manifeste
existe que la procédure juridique en cours soit influencée par la procédure
auprès du Conseil et qu’il prédomine nettement sur l'intérêt que peut avoir
le plaignant à une prise de position du Conseil » ;
- qu’aucune question
fondamentale d’éthique professionnelle ne se pose en relation avec la
plainte.
|
Suède
|
Oui.
|
Allemagne
|
C’est possible, mais si le
CP sait qu’il y a une plainte, il arrête l’examen de sa plainte, et il n’intervient
que si la justice a abandonné l’examen de la plainte et que le plaignant
poursuit sa plainte.
|
Belgique flamande
|
Les plaignants peuvent
saisir à la fois ou successivement le CP et la justice (une faute
déontologique n’est pas nécessairement une faute reconnue par le civil ou le
pénal).
|
Catalogne
|
Oui, mais rare.
|
Bénin
|
|
Grande-Bretagne
|
A priori non. Le PCC décrit
juste dans les FAQ sur son site pourquoi il est préférable de recourir au PCC
plutôt qu’à la justice : gratuit ; rapide, sans risque, discret, et facile.
|
Combien de plaintes
déposées? traitées ? Evolution
Québec
|
Plusieurs centaines de
plaintes et d’intentions de plaintes sont déposées par année. Moins de cent
vont au bout du processus, c-à-d jusqu’à la publication de la décision du
Conseil. Les autres sont refusées car non fondées, motifs erronés ou
exagérés, etc. Souvent, les plaignants sont des personnes directement mises
en cause (ou l’organisme auxquelles elles appartiennent) dans un article.
|
Suisse
|
Une centaine de cas traités
par an (5 en 1995). En 2006, quelque 120 plaintes ont été déposées au Conseil
de la presse. 42 étaient en suspens au
début de l’année, 79 sont parvenues en cours d’exercice, 35 n’étaient pas
encore liquidées à fin 2006. Huit plaintes ont été entièrement admises, 14
approuvées partiellement, 42 ont été rejetées. Deux cas ont été saisis de son
propre chef par le Conseil de la presse dont celui des «Caricatures de
Mahomet».
|
Suède
|
350 à 400 plaintes sont
déposées chaque année. Environ 30 %
des plaintes ont été examinées par le conseil de presse à la demande
de l’Ombudsman ou également si l’Omb n’a pas retenu la plainte, par appel du
plaignant. 10-15 % de toutes les plaintes ont abouti à la critique du journal
en question par le conseil de presse.
|
Allemagne
|
En 2002, environ 700 individus
et institutions, ont adressé une plainte au CP. En 2006, 800 à 900 plaintes
ont été adressées et 350 cas graves ont été examinés…pour vérifier si le
codex de la presse n’est pas appliqué. En 2006, 55 à 60 % ont été traités et
des critiques officielles ont été formulées sur 35 cas.
Approximativement deux tiers
de toutes les plaintes peuvent être traitées à un stade précoce sans qu’une
décision formelle intervienne de la part de la commission des plaintes.
|
Belgique flamande
|
En 2006 : 42 dossiers dont
18 décisions du CP ; 5 cas d’irrecevabilité. Actuellement (avril 2007), 19
dossiers en cours. 11 ont été réglés à l’amiable. En 2005, 70% des plaintes
ont été déclarées fondées pour 50% en 2006.
|
Catalogne
|
Aujourd'hui environ une
50aine traitées par an après rejet de 10 à 15% pour inadaptation de la plainte. Cela
représente environ le double de dossiers par rapport à 1999 (deux ans après
sa création).
|
Grande-Bretagne
|
En 2006, sur 3325 plaintes
reçues, 31 seulement ont donné lieu à un jugement rendu par le PCC. Pour cet
organisme, cela est une preuve que l’autorégulation fonctionne bien et que
leurs critères de non respect du code de pratique est strictement appliqué.
|
Critères de recevabilité
Québec
|
Le plaignant doit s’adresser
d’abord directement à la partie mise en cause. S’il n’obtient pas
satisfaction, il dépose plainte par écrit, dans un délai de six mois suivant
la publication d'un article ou la diffusion d'un reportage ou d'une émission.
A joindre : tous les renseignements concrets + une photocopie des
articles incriminés ou de l'enregistrement (ou sa transcription écrite
officielle). Si cela est toutefois impossible, le CP en fait la demande
auprès de la station concernée.
|
Suisse
|
Les dossiers doivent
concerner l’éthique professionnelle. La publication contestée ne doit pas
remonter à plus d’un an (dès le 1er juin 2007 : 6 mois). Elle doit s’adresser
principalement au public suisse.
|
Suède
|
Quand une plainte est
déposée, la tâche de l’Ombudsman (de presse) est de vérifier si elle peut
être traitée directement par un simple rectificatif ou si une réponse doit
être publiée de la part de la personne concernée. Il peut alors entrer en
contact avec le journal. Si la question
ne peut pas être arrangée de cette façon, le Médiateur de presse peut
entreprendre une enquête s'il soupçonne que les règles de bonne pratique journalistique ont été
violées. Il demandera alors au rédacteur en chef du journal de répondre aux
allégations du plaignant. Cette personne aura alors à son tour le moyen de
commenter la réponse du journal.
|
Allemagne
|
Le CP ne prend pas en compte
les demandes concernant la radio, les demandes de dommages et intérêts de
même que les annonces et la publicité.
|
Belgique flamande
|
Le salarié n’a aucun pouvoir
de décision personnel. Mais il juge de la recevabilité des dossiers. Il joue
alors, pour les “recevables”, l’ombudsman : il contacte le journaliste mis en
cause et la chose peut s’arrêter après un arrangement à l’amiable.
|
Catalogne
|
A priori tout dommage moral
(le texte parle de « lésion ») commis par un journaliste ou un média.
|
Bénin
|
Respecter les articles 12,
13, 15 du règlement intérieur.
|
Grande-Bretagne
|
Le principal et seul critère
de recevabilité : le Code de pratique de la presse n’a pas été respecté. Il
est consultable en ligne et chacun doit citer quel article de ce code n’a pas
été respecté selon lui. Par ailleurs, il faut que le plaignant soit la victime,
que ce soit fait dans les deux mois de la parution, que le journal ait été
contacté pour une demande préalable de réparation…
|
Procédure de traitement des
dossiers
Québec
|
Le Conseil transmet
intégralement la plainte aux mis-en-cause qui disposent de quinze jours pour
donner leurs versions des faits. Cette réponse est transmise au plaignant
afin qu’il puisse fournir une réplique, dans le même délais. Le dossier est
soumis à l'étude du comité des plaintes et de l'éthique de l'information
(CPEI). Ce comité tripartite est composé de 8 membres : public,
entreprises de presse et des journalistes. Aucune entrevue n’est prévue dans
la procédure. La démonstration de la dérive déontologique revient au
plaignant.
|
Suisse
|
Le secrétariat du Conseil
remet à celui qui est visé une copie complète des documents à l'appui de la
plainte et fixe un délai de trente jours pour la remise d'une prise de position.
Si, dans un délai de dix jours à réception de la prise de position, deux
membres au moins demandent que la plainte soit traitée par une Chambre, la
procédure suit son cours. En complément à l'échange des documents, la Chambre
peut convoquer les parties et procéder à l'audition d'experts. Elle peut
requérir des prises de position complémentaires des parties ou de tiers.
L'adoption de la prise de position se fait à la
majorité simple des membres de la Chambre présents. Une fois rédigée, la
prise de position doit être soumise une nouvelle fois aux membres de la
Chambre aux fins d'adoption définitive. Les plaintes doivent être traitées
dans un délai de trois mois après la publication de l’article incriminé.
|
Suède
|
La personne qui a attiré
l’attention de l’Ombudsman ou le conseil de presse le fait par écrit (ou par
téléphone dans un premier temps) et doit fournir des éléments précis sur
l’article en question et aussi des références au code d’éthique.
|
Allemagne
|
La présidence du comité des
plaintes et le bureau estime alors la légitimité de la plainte. Une réponse
est adressée si la plainte n’est pas fondée. Tant que la plainte n’est pas apparemment
infondée, le média concerné est sollicité pour avis. Finalement le comité des
plaintes qui se réunit cinq fois par an, décide de la suite à donner. Les
décisions doivent être prises à l’unanimité pour la sanction la plus grave,
c’est-à-dire la publication de la sanction dans la presse.
|
Belgique flamande
|
Après cet échange de
documents, journaliste et plaignant sont reçus par trois membres du CP (1
journaliste, 1 éditeur, 1 externe). Chacun peut se faire accompagner ou
représenter. En quatre ans et 150 affaires, aucun journaliste n’a refusé
d’entrer dans la procédure. Les trois membres du CP rédigent des conclusions
qui sont discutées et très souvent amendées par l’ensemble du CP. Les
décisions sont prises à l’unanimité.
La possibilité de mentionner des avis divergents dans les décisions
existe statutairement. Le CP se réunit une fois par mois.
|
Catalogne
|
Quand la plainte est
acceptée, elle est transmise à l'auteur de la présumée « lésion » pour qu'il
puisse formuler les allégations qu'il estime opportunes. Une fois passée la
période qui lui a été concédé, le Conseil désigne un rapporteur ou une
commission informative. Le rapporteur consulte les 2 parties et fait une
proposition au Conseil qui en débat en plénière. Après modifications si
nécessaires le Conseil accepte la proposition du rapporteur et émet alors son
avis.
|
Bénin
|
Traitement du dossier par
commission avant passage en délibération. Les parties sont le plus souvent
entendues selon une instruction contradictoire.
|
Grande-Bretagne
|
La saisine de la PCC peut
aboutir à un jugement ou à une résolution. Dans le premier cas, n’ayant pu
donner satisfaction au plaignant, et ayant constaté que le journal avait
enfreint le Code de pratique de la presse, la PCC rend un arrêt et le fait
publier. Dans un second cas, la PCC a pu négocier avec le journal une
résolution qui contente le plaignant. Cela peut être la publication d’une
correction, d’un mot d’excuse, l’envoi d’une lettre d’excuses de la part du
rédacteur en chef, une promesse de changement de la part du journal.
|
Temps moyen de traitement d’une
plainte
Québec
|
Environ six mois suivant la
fin de la réception des documents nécessaires à son étude.
|
Suisse
|
Normalement, des cas traités
par la présidence sont liquidé en 3 mois, des cas traités par une chambre six
mois. En ce moment (printemps 2007), le Conseil est complètement surchargé.
|
Suède
|
|
Allemagne
|
Dépend de la tenue des
réunions (quatre fois par an). Trois à quatre mois en moyenne.
|
Belgique flamande
|
Le journaliste a un mois
pour répondre, puis le plaignant a un mois pour réagir à la réponse.
|
Catalogne
|
Les plénières ont lieu tous
les mois et demi et a priori un rapporteur présente sa proposition à la
plénière suivante (sans doute entre 2 et 3 mois).
|
Bénin
|
Deux semaines (allant de une
semaine à plus d’un mois).
|
Grande-Bretagne
|
35 jours en moyenne.
|
Pouvoir de sanction
Québec
|
Non. Les décisions du
Conseil de presse ont qu’une valeur morale.
|
Suisse
|
Non. Le Conseil fait des
constatations et formule des recommandations.
|
Suède
|
Oui (droit de sanction
assimilable à celui d’un tribunal administratif). Un journal sanctionné par le Conseil devra payer des amendes
sur la base suivante établie en 2002 : tirage jusqu'à 10000 exemplaire :
10 000 couronnes (tarif /jour ouvrable). Plus de 10000 exemplaires : 25 000.
Une publication imprimée ou en ligne qui est
sanctionnée par le Conseil devra publier sans retard le texte intégral de la déclaration du
Conseil.
|
Allemagne
|
Uniquement médiatique :
blâme public (avec obligation d’impression), blâme non public (en raison de
la protection des victimes), désapprobation,
avertissement. Actuellement 70 % des journaux reconnaissent qu’ils
ont fait une faute. Les journaux qui posent le plus de problème, sont des
journaux régionaux, par manque de connaissance des bonnes pratiques.
|
Belgique flamande
|
Non
|
Catalogne
|
Non
|
Bénin
|
L’ODEM en tant que telle n’a
pas de pouvoir de sanction, autre que morale par l’affichage de ses
décisions. Mais il a obtenu que la Haute Autorité de l’audiovisuel et de la
communication (HAAC) prenne en compte les décisions de l’ODEM dans
l’attribution par elle (et non par l’Etat) des aides à la presse. Un système
de points a été établi. D’autre part, la HAAC peut suspendre ou retirer la
carte de presse dans les cas graves signalés par l’ODEM.
|
Grande-Bretagne
|
La sanction semble être la
publication obligatoire et visible de l’arrêt rendu par la PCC.
|
Mode d’affichage des avis
Québec
|
Chaque décision est publiée
dans le journal de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec.
Résultat : si un journaliste est blâmé, tous ses collègues en sont
informés. Normalement, le média incriminé doit publier la décision et, en
général, c’est le cas. Les concurrents aussi publient l’information. Celle-ci
est par ailleurs envoyée sur le fil de presse.
|
Suisse
|
Site internet. Une bonne
partie des journaux publie les prises de position qui les concernent. Il n’y
pas de moyen de droit de les forcer à la publication.
|
Suède
|
Le CP peut imposer la
publication de ses conclusions dans le journal concerné et dans les journaux
professionnels (éditeurs et journalistes).
|
Allemagne
|
Presse.
|
Belgique flamande
|
La rédaction des décisions se
présente toujours sous forme structurée et pédagogique : Explication de la
procédure, les faits, le point de vue des parties, plaignant/journaliste, la
décision. Les décisions sont publiées sur le site du conseil : elles peuvent
être aussi publiées dans quelques revues juridiques et dans le Journal des
journalistes (édité par l’association des journalistes professionnels en
Belgique, qui rassemble 70% de la profession et une petite union de
journalistes de périodiques). Aucune n’a été publiée dans le média incriminé.
« Aucun plaignant ne l’a demandé et nous ne l’avons pas fait de notre propre
chef. »
|
Catalogne
|
L'avis final est communiqué
aux deux parties puis est inscrit dans les « annales » du Conseil
(publication papier annuelle) et sur le web. L'avis peut également être
publiée dans la revue du Collège des journalistes. Il n'est en général pas
publié par le média incriminé.
|
Bénin
|
Un communiqué est adressé
aux parties, à la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication
(HAAC), au ministère chargé de la communication, aux organisations
professionnelles, à la structure chargée de la délivrance de la carte de presse (actuellement HAAC). Les
médias publient ou diffusent les avis quand ils sont concernés.
|
Grande-Bretagne
|
Si la plainte relève bien
d’un manquement au Code de pratique, la PCC rend un arrêt et condamne le
média à publier, bien en évidence, cet arrêt, en notifiant que c’est un arrêt
de la PCC.
|
Appel possible après l’avis
Québec
|
Suisse
|
Suède
|
Allemagne
|
Belgique flamande
|
Catalogne
|
Bénin
|
Grande-Bretagne
|
Oui. Devant une commission ad hoc du CP.
|
Non, il n’y a de possibilité de recours.
|
Oui.
|
Le journal peut s’opposer à la sanction qui le
concerne. Il peut demander un réexamen, mais sa demande n’est pas souvent
prise en compte. Le Conseil de presse n’a pas les moyens d’obliger.
|
Pas de procédure d'appel.
|
Oui, chacune des parties peut désapprouver l'avis et
dans ce cas la lettre qui en réfère est publiée avec l'avis.
|
Non.
|
Oui, auprès de la Commission indépendante de la
Charte, mais si la contestation porte sur le traitement de la plainte, pas
sur le fond, à moins d’apporter vraiment un nouvel éclairage.
|
Des “avis généraux” ou
seulement des “avis ponctuels sur des cas précis ” ?
Québec
|
Les deux. Le CP donne des
avis sur les enjeux auxquels les médias doivent faire face (la concentration,
par exemple)
|
Suisse
|
Les deux. Lorsqu'un thème
d'éthique professionnelle préoccupe de façon particulièrement intense
l’opinion publique, le Conseil peut annoncer aux médias qu’il traitera ces
questions lors de sa prochaine réunion, tandis que la présidence propose au
plenum d’aborder cette problématique.
Les prises de position du
Conseil sont ordonnées selon les matières traitées et publiées sous une forme
résumée. Un bref texte introductif précède chaque domaine abordé et exprime
la position fondamentale adoptée par le Conseil sur les thèmes qui s’y
rapportent.
|
Suède
|
Il y a un code éthique et
lorsqu’un journal ne le respecte pas, une discussion a lieu au sein du
conseil de presse sur des points qui ne sont pas conformes au code éthique et
d’une sorte de jurisprudence. Exemple : un jeune journaliste qui travaillait
pour un des plus grands journaux suédois a bidonné un reportage avec des
néo-nazis pour se faire connaître, le trucage a été dénoncé et l’affaire a
fait grand scandale. Elle a été traitée et sanctionnée par le conseil de
presse. La justice reconnaît une valeur juridique aux décisions du Conseil.
|
Allemagne
|
|
Belgique flamande
|
Le CP a la possibilité de
s’autosaisir et de rendre des avis sur des questions générales (des
directives). Il l'a fait quatre fois en quatre ans : Comportement de la
presse face aux victimes, harcèlement de témoins, l’information financière (à
la suite de la directive européenne), la manipulation des images (nécessité
de noter « archives » en cas de confusion possible). Une prochaine directive
concernera l’utilisation de la caméra cachée dans le reportage.
|
Catalogne
|
Les deux. Quand le Conseil
s'autosaisit, c'est généralement pour un avis général sur un aspect du
journalisme qui va générer un débat. Le Conseil va souvent rappeler la
différence entre information et opinion par exemple.
|
Bénin
|
Les deux. Dans certaines
périodes (exemple campagne électorale), l’ODEM met en place une veille
permanente avec l’aide d’observateurs béninois en plus de son dispositif ; il
publie le résultat de son travail sous forme de brochure.
|
Grande-Bretagne
|
Avis ponctuels, montrant
comment un article du code, par exemple en matière de vie privée a été
bafouée, avec détails et explications.
|
Typologie des études de cas
Québec
|
|
Suède
|
Cas assez fréquents :
Atteintes à la vie privée, à la réputation, jugements dépréciatifs, atteintes
à l’image, aux choix personnels des personnes, propagation de fausses
nouvelles, publications d’informations personnelles et confidentielles
relatives au handicap d’une personne (par exemple une personne qui recevait
de l’aide d’une commune) la loi condamne de telles publications (relatives
aux maladies et handicap pour ce qui paraît sur Internet –ressemble à la CNIL-)
et le code éthique pour les journaux.
|
Suisse
|
Le Conseil et ses prises de
positions sont assez souvent traités dans des travaux d’étudiants.
Actuellement une grande enquête est en cours. Les résultats seront publiés
fin juin 2007.
|
Catalogne
|
Le plus souvent pour
défendre des communautés.
|
Bénin
|
Les cas qui reviennent le
plus fréquemment concernent des faits erronés, non vérifiés, l’absence
d’enquête sérieuse avant publication ou diffusion des faits, et surtout la
diffamation et l’injure. La corruption est aussi présente.
|
Grande-Bretagne
|
Deux plaintes sur trois
portent sur le manque d’exactitude de l’information livrée par les journaux. Une
plainte sur cinq porte sur l’atteinte à la vie privée.
|
Autres activités ?
Québec
|
Le CP donne des avis sur les
enjeux auxquels les médias doivent faire face (la concentration, par
exemple), participe à des commissions parlementaires, dépose des mémoires
auprès de diverses instances préoccupées par ces enjeux.
|
Suisse
|
Le Conseil édite chaque
année une collection des prises de position.
|
Suède
|
|
Allemagne
|
Le CP produit des études et
organise des séminaires. Exemple, un travail sur le traitement des données
personnelles collectées par la presse en application de la loi fédérale sur
la protection des données personnelles. Il y a en quelque sorte un transfert
de responsabilité de l’Etat en direction du Conseil de presse qui regroupe en
son sein les éditeurs et les journalistes.
Il enrichit aussi le Codex
de la presse. Cela est très bien relayé par les journaux allemands. Pour
l’instant, le CP travaille à développer son action en direction des médias
audiovisuels.
|
Belgique flamande
|
Flip Voets a participé en
2006 et à Sofia à la réunion annuelle de l’Alliance des conseils de presse
européens (ceux qui sont démocratiques et indépendants, une petite
vingtaine). La réunion 2007 se tiendra à Edimbourg les 20 et 21 septembre.
|
Catalogne
|
Non
|
Bénin
|
Essentiellement
la formation à la déontologie des journalistes béninois, après l’adoption du
Code, et la mise en valeur de ses actions sous toutes les formes. Il a aussi
créé deux prix annuels de la déontologie (presse écrite et audiovisuelle et
Image) attribués depuis 2005.
|
Grande-Bretagne
|
Deux fois par an depuis 2003 :
journées ouvertes. Conférences à une quarantaine de groupes d’étudiants par
an. La PCC dirigera l’assemblée générale annuelle de l’Alliance des conseils
de presse indépendants d’Europe. A
travers les plaintes, le PCC est sensibilisé à certains groupes sociaux ou
ethniques ayant un accès défavorisé à l’information, ou bénéficiant d’un
traitement tronqué par la presse. Le PCC intervient dans des associations ou
institutions pour faire changer cela.
|
Évolutions et les
modifications du CP au fil du temps
Québec
|
Peu de grandes modifications
ont eu lieu au fil des ans…
|
Suisse
|
En 1977, le Conseil a été
créé par une seule organisation, la Fédération suisse des journalistes. En
2000, il a été élargi aux trois autres organisations actuelles (SSM, Comedia,
Rédacteurs en chef). En 2000 de même, 6 membres du public ont été élus au
Conseil. En attendant l’intégration des éditeurs…
|
Suède
|
Avant l'établissement de la
fonction de Médiateur de presse, les plaintes concernant les violations des
bonnes pratiques journalistiques étaient traitées par le conseil de presse. Aujourd’hui,
les plaintes sont d'abord traitées par le Médiateur de presse, qui est aussi
autorisé à s’autosaisir, à condition que la personne ou les personnes
concernées soient d'accord.
|
Bénin
|
N’a que 8 ans.
|
Grande-Bretagne
|
La contribution de la PCC à
l’augmentation de la qualité de la presse et au respect du Code de pratique
est souvent saluée publiquement et officiellement par les gouvernements
successifs. La PCC est très bien installée.
|
Rapports ou liens avec la
profession
Québec
|
Aucun lien administratif avec
les syndicats ou les centres de formation en journalisme. Des liens indirects
avec un syndicat principal soit la Fédération nationale des communications
qui, via l’assemblée générale de la FPJQ, nomme deux représentants
journalistes au conseil d’administration (2 des 7 membres de la FPJQ). Le CP
donne des conférences dans le cadre de la formation universitaire des
étudiants en communication ou en journalisme dans certaines universités
québécoises.
|
Suède
|
Le conseil de presse est
très respecté. On en parle dans la presse, à la radio, à la télé, ce ne sont
pas des toujours de grandes affaires. Parfois il y a eu des scandales
concernant la diffamation de personnalités publiques, des gens connus…
|
Suisse
|
Beaucoup des contacts et des
liens entre des personnes engagées dans les divers domaines.
|
Allemagne
|
Le conseil de presse
intervient bien sûr dans les écoles de journalismes qui utilisent le Codex de
presse et la jurisprudence du CP pour étudier les “bonnes pratiques”.
|
Catalogne
|
Très bonnes relations avec
la profession en général puisque le Conseil est né avec la bénédiction des
médias qui tous acceptent et appuient sa médiation. Les syndicats participent
activement au Conseil.
|
Bénin
|
|
Grande-Bretagne
|
La PCC organise des
séminaires de discussion avec des journalistes en poste, et propose même à
des journaux de se tenir à leur disposition.
|
A-t-il un site internet,
une publication ?
Québec
|
www.conseildepresse.qc.ca
|
Suisse
|
Site internet :
www.presserat.ch
Une revue annuelle
(l’équivalent d’un rapport annuel).
|
Suède
|
www.po.se
|
Allemagne
|
www.presserat.de
Rapport d’activités
|
Belgique flamande
|
www.rvdj.be
|
Catalogne
|
Site internet et publication
annuelle des plaintes (annales).
|
Bénin
|
www.mediabenin.org
|
Grande-Bretagne
|
www.pcc.org.uk/index2.html
|
Commentaires sur les
impacts, les envies
Suisse
|
Le Conseil est bien connu
dans le milieu journalistique mais il manque encore d’impacts au travail
quotidien.
|
Belgique flamande
|
La communauté francophone
devrait elle aussi mettre en place un Conseil de Presse en 2007 (les
rédacteurs en chef y veulent une reconnaissance spécifique), sur le modèle du
flamand.
|
Catalogne
|
Le conseiller que j'ai
interrogé regretté que le Conseil ne fasse rien pour se faire connaître. Aucune
autre instance ne fait de lien internet avec le Conseil. A la décharge du
Conseil, pratiquement tous les médias catalans ont un médiateur : une grande
partie du travail se fait donc à ce niveau. Le Conseil ne vient que comme
2ème instance.
|
Divers
Suisse
|
Les quelques médiateurs du
groupe Edipresse (Tribune de Genève, Le Temps, 24 Heures) ont été ramenés à
une seule personne depuis quelques semaines (Daniel Cornu). Il existe une
conférence des rédacteurs en chef qui s'est dotée au début de l'année d'un
Code éthique sur la publicité payante.
Une Autorité de plainte en
matière de radio et de télévision (AIEP) a été créée par décision du
Parlement en 1983. Les réclamations des auditeurs et TVspectateurs sont
traitées par un médiateur puis transmises à l’AIEP en cas d’échec de la
conciliation, qui peut décider des sanctions (amendes). Un recours est
possible ensuite auprès du Tribunal fédéral. En 2006, l’AIEP a traité 22
plaintes au total. Elle en a admis quatre.
La nouvelle loi fédérale sur
la radio et la télévision est entrée en vigueur le 1er avril 2007. Le mandat
principal de l’AIEP est reconduit, mais l’examen des plaintes concernant les
spots publicitaires est désormais confié à l’Office fédéral de la
communication. Autre nouveauté, les entreprises et les associations pourront
désormais porter plainte dans la mesure où elles s’estiment lésées par une
émission.
|
Suède
|
La Commission de la
radiodiffusion, nommée par le gouvernement, joue le rôle d’un CP pour les
plaintes dans l’audiovisuel.
|
Allemagne
|
Les groupes de presse
allemands ne sont pas dans l’économie financiarisée comme en France, même si
ce sont de grands groupes comme Bertelsmann, ils restent dans leur métier, la
presse, l’édition, l’audiovisuel…
|
Bénin
|
L’ODEM, comme son nom
l’indique, est en lui-même un observatoire et pratique une veille déontologique
qui lui permet notamment de s’autosaisir et de rendre public des avis. Il a
obtenu des résultats remarquables sur un cas de corruption par un pays
étranger (le Togo) après une enquête quasi policière de journalistes dans la
capitale togolaise pour démasquer les faits délictueux et en apporter la
preuve ; cette affaire a fait grand bruit et a stoppé ce type de pratique.
Mais si l’ODEM a pris sa part de l’amélioration de la qualité rédactionnelle des
médias, des maux déontologiques persistent, en particulier la corruption
(plus subtile qu’auparavant), qui a des répercussions sur les contenus, et la
propension excessive des journalistes béninois à manier la diffamation et
l’injure.
|
Grande-Bretagne
|
La PCC publie des rapports
annuels consultables en ligne et d’autres publications et articles signés par
la PCC. Elle semble mener elle-même aussi des enquêtes sur des évolutions de
la presse, pour voir comment le Code pratique est suivi ou non.
|
► Québec : Anne Dhoquois ; Suisse :
Jean-Luc Martin-Lagardette ; Suède et Allemagne : Françoise
Decressac ; Belgique flamande : Bertrand Verfaillie (+
Nathalie Dollé et JL ML) ; Catalogne : Manola Gardez; Bénin :
Yves Agnès ; Grande-Bretagne : Sylvie Touboul.
Juin 2007