La charge de médiateur dans la presse, créée aux États-Unis
à la fin des années 60, n’appartient pas à la tradition
correspond à une attitude contraire au courant traditionnel
de la
presse, les «règles de courtoisie» inhibant même –par
exemple
dans le cas des collaborateurs extérieurs– les remarques
critiques. Les journalistes –au moins ceux de ma génération–
ont appris dans les salles de rédaction, «sur le tas», à
occulter
erreurs et incorrections.
Le médiateur dans la presse quotidienne est une personnalité
désignée par l’entreprise journalistique, en vue de recevoir
les réclamations des lecteurs et de critiquer le quotidien.
Il
discute le journal dans ses propres pages, explique au
lecteur
des décisions éditoriales qui sont traditionnellement
maintenues
dans le secret des rédactions. Il possède un pouvoir
d’influence
et de parole. Il métacommunique, afin de légitimer et
crédibiliser
le journal par la réflexion sur sa propre pratique.
Il semble intéressant d’observer le rôle du médiateur dans
la perspective de l’entreprise de presse, du discours
journalistique et de l’autorégulation des médias. Sur le
plan de
l’entreprise, il représente l’institutionnalisation d’une
critique
régulière et d’un axe de liaison avec les lecteurs. Selon
les cas,
l’accent tonique sera mis sur le rôle de crédibilisation au
moyen
de la critique et de la correction d’erreurs, ou sur
l’instrument
stratégique et communicationnel en vue d’activer une
certaine
et, sans doute limitée, interactivité avec les
destinataires.
Son action se déroule essentiellement a posteriori, ce qui
garantit l’autonomie par rapport aux décisions éditoriales
et
évite également l’intromission dans la ligne hiérarchique de
la
rédaction. Cependant, le rôle de l’ombudsman ne se réalise
pleinement que s’il y a un accord minimum sur les principes
déontologiques applicables entre la hiérarchie interne, les
journalistes et le médiateur. Si ce dénominateur commun
n’existe pas, la répercussion de son travail dans la
rédaction en
subit naturellement les conséquences.
Sur le plan du discours, la voix du médiateur participe dans
la construction de l’ethos du journal, autrement dit, il
contribue
à affirmer dans les textes sa crédibilité et son intégrité
en tant
qu’acteur de l’espace public. L’ombudsman participe à la
fois au
débat sur les médias, sur son propre quotidien et,
simultanément,
sur le sens et la définition de la charge qu’il exerce.
En instituant le médiateur, le journal se dote d’un «signe
de
qualité»1 face à ses lecteurs. C’est peut-être pour cette
raison
que la minorité qualifiée des journaux qui ont
institutionnalisé le
médiateur appartiennent à la catégorie des quotidiens de
référence,
puisque –comme l’écrit Hector Borrat– l’ethos «semble
être la condition sine qua non de tous les journaux, mais il
est
possible que ce soit celui de type élitiste qui s’efforce le
plus
d’exhiber cette preuve ».
Sur le plan du système de la presse, le médiateur constitue
une forme de régulation privée, entrepreneuriale et, dans la
plupart des cas, professionnelle, étant donné que la charge
a
presque toujours été exercée par des journalistes ou des
exjournalistes.
Dans une classification très large, Claude-Jean
Bernard inclut l’ombudsman de presse parmi «les moyens (non
gouvernementaux) permettant d’assurer la responsabilité
sociale
des media», parallèlement aux organes collégiaux, comme les
conseils de presse et les observatoires des médias, aux
documents,
comme les codes déontologiques, et aux processus,
comme l’éducation et la formation professionnelle 2.
Les entreprises veulent présenter les ombudsmen comme
des outsiders, dans la mesure où le contrat qu’ils
établissent
avec le quotidien leur confère un certain degré d’autonomie.
Mais le médiateur est choisi par la hiérarchie
entrepreneuriale et
rédactionnelle : «l’ombudsman est un insider, malgré les
précautions souvent prises pour renforcer son
indépendance»3.
Parfois, il s’agit d’un journaliste (ou d’un ancien
journaliste), ce
profil ayant des inconvénients sur le plan de l’image, dans
la
mesure où il induit l’idée de complicité entre les pairs ou
de
partage d’une idéologie corporative d’autodéculpabilisation.
On soupçonne «la plupart» des ombudsmen de faire
souvent déboucher les explications «sur quelque chose de ce
type : nous faisons comme cela parce que c’est ainsi que
nous le
faisons ; c’est notre orientation»4. Un auteur comme Pierre
Bourdieu, ne montre aucune empathie pour la figure du
médiateur,
qu’il considère comme «le défenseur de la ligne du
journal» et qu’il associe à «la Nomenklatura des grands
journalistes»1.
Plus que le débat sur le statut ou le curriculum de celui
qui
exerce les fonctions, il convient de déterminer si
l’ombudsman
se limite à assurer la défense officieuse du journal face
aux
critiques provenant de l’extérieur ou si, au contraire, il
se veut
comme un critique interne, au nom d’un contrat implicite
avec
le lecteur.
L’ombudsman est une entité unipersonnelle, ce qui signifie
que, selon le profil du titulaire de la charge, son exercice
prend
des caractéristiques différentes. Cette forte
personnalisation
traduit à la fois des forces et des faiblesses. Elle permet
la
proximité par rapport aux journalistes, facilite la
visibilité extérieure
face aux lecteurs, mais elle lui retire, logiquement, le
poids des décisions d’un organe collégial tel qu’un conseil
de
presse.
Certains auteurs soutiennent que l’ombudsman ne serait
qu’une composante de «l’éthique stratégique», au service de
l’entreprise journalistique. Même si cette analyse était, en
partie,
pertinente, il convient de rappeler que la définition de
cette
stratégie présuppose au moins la souplesse pour courir le
risque
d’une certaine polyphonie au journal.
Un lecteur raisonnable
Le médiateur construit, bien entendu, son lecteur-idéal. Il
agit au nom d’un lecteur-citoyen, exigeant et intervenant.
Le
«reasonable reader»2 –lecteur raisonnable et rationnel–
auquel
se réfèrent certains auteurs nord-américains, représente une
construction composite, qui «personnifie l’idéal social d’un
comportement raisonnable», de la part d’un consommateur
d’informations ayant un certain degré d’exigences
informatives.
L’action du médiateur ne concerne que les situations où le
lecteur a été directement mis en cause. Les routines de la
production journalistique –depuis les critères de sélection
de
l’information aux contraintes spatio-temporelles– portent
parfois préjudice aux citoyens. Un cas intéressant s’est
présenté
au Diário de Notícias1. À l’occasion de la Journée de la
Femme,
le Président de la République portugaise a remis des
décorations
à plusieurs femmes portugaises. Les médias ont surtout
retenu
l’hommage rendu à des personnalités bien connues du «grand
public». Pourtant, l’une des décorations les plus
importantes et
les plus anciennes –grand officier de l’ordre de Santiago da
Espada– avait été attribuée à une personnalité du monde
scientifique
inconnue du «grand public», sur laquelle les médias ont
maintenu un silence presque total.
Si une lettre n’avait pas été adressée au médiateur, les
lecteurs du journal ignoreraient toujours le nom de celle
qui est,
peut-être, la chercheuse portugaise dans le domaine des
mathématiques
la plus connue en dehors du Portugal. Le président a
souhaité, par un geste symbolique, attirer l’attention du
pays sur
l’importance de la science et sur le rôle des scientifiques,
mais
les médias ont concentré leur attention sur les
personnalités
connues et sur les rivalités existant entre elles,
accomplissant
ainsi la tâche, qu’ils exercent si souvent, de réduire la
politique
au fait divers.
Cet épisode rappelle les théories d’Elisabeth Noëlle-
Neumann sur
la «spirale du silence» et la sensation d’impuissance
que les citoyens ressentent lorsqu’ils sollicitent
l’attention
des médias sur un certain sujet, une certaine cause ou un
certain
principe, ou encore sur leur propre activité, et que les
médias,
sur la base de critères de sélection d’information, décident
de ne
pas leur prêter attention.
Les institutions, les entreprises, les personnalités
publiques
s’organisent en vue de faire pression sur les médias, mais
les
citoyens ordinaires sont simplement livrés à eux-mêmes. Les
critères de sélection de l’information –même s’ils ne sont
pas
arbitraires– sont fragiles, subjectifs et discutables. On
invoque
l’actualité et on prépare des journaux télévisés de
week-end,
avec trois ou quatre jours d’avance. On en appelle à la
nouveauté et on rend souvent hommage à la répétition et à
l’homogénéisation de contenus entre les médias. On souligne
le
«human interest» et on oublie même des «récits de vie» et
des
parcours professionnels mal connus et ayant valeur
d’exemple,
tandis que l’on continue de graviter autour d’un cercle doré
réduit, composé de personnalités dotées d’une mystérieuse
propriété de médiatisation.
Des personnes aux “sources organisées”
Mais l’univers des destinataires du quotidien ne se limite
pas à des personnes isolées qui se sentent offensées dans
leurs
droits ou qui manifestent le désir légitime de discuter leur
journal. Il répond fréquemment à des plaintes et
protestations
provenant de puissantes organisations –le gouvernement, des
entreprises, des institutions publiques ou privées– qui
participent toutes au processus de construction des
informations.
Dans ce sens, l’ombudsman fonctionne comme une instance de
recours dans les «négociations» tourmentées et informelles
entre
journalistes et «sources».
L’intervention des «lecteurs-source» pose des problèmes
particuliers. Au cours de mon expérience en tant que
médiateur
du quotidien Diário de Notícias, de Lisbonne, l’éditeur de
la
section de politique nationale m’a écrit afin de me
signifier son
désaccord à propos de certaines de mes prises de position,
soutenant que la plupart des réclamations concernant son
domaine «provenaient toujours de politiques», de telle façon
qu’il ne savait pas si ces réclamations étaient «adressées
au
médiateur au service des lecteurs ou à un quelconque
médiateur
au service des acteurs (dans le sens d’intervenants de
l’information)»1. Le journaliste suggérait que le «médiateur
au
service des lecteurs» –transformé en «médiateur au service
des
acteurs» ou des «sources»– pourrait objectivement être
utilisé
pour limiter l’indépendance des journalistes.
Bien que ces questions m’aient été posées dans un
mémorandum interne, j’ai tenu à les clarifier publiquement,
afin
d’expliquer que, «la construction d’informations étant un
processus de négociation, auquel participent sources et
journalistes, il serait difficile de concevoir que le
médiateur
demeure tranquillement (ou qu’on le laisse demeurer) en
marge
de cette négociation permanente».
Il est naturel et même compréhensible que l’intervention du
médiateur soit sollicitée par les «sources». Existe-t-il une
possibilité
d’instrumentalisation du médiateur par les «promoteurs
des informations» ? Sans doute. Mais son processus
d’intervention
est légitimé par une argumentation par laquelle il vise à
persuader le lecteur. Les réclamations provenant de
«sources»
intéressées sont aussi légitimes que celles de tout autre
lecteur.
Les ignorer sous le prétexte qu’elles constituent des formes
de
pression sur le journal et les journalistes n’aurait donc
aucun
sens.
Au cours de mon expérience, j’ai répondu à des protestations
provenant de «sources». Leurs réclamations étaient sans
doute
intéressées. Mais elles étaient souvent fondées, auquel cas
elles
ont reçu une réponse, ce qui a par exemple permis de
corriger
des situations où la rigueur de l’information était
insuffisante ou
d’irrespect du principe consistant à entendre les parties
impliquées dans un conflit.
En interférant dans ce délicat domaine, l’ombudsman peut –
en particulier s’il doit arbitrer, dans certains cas, en
faveur des
«sources»– susciter des protestations de la part des
journalistes.
Toutefois, celui qui accepte d’exercer ces fonctions sait
bien
qu’il ne se présente pas à un championnat de sympathie.
Contrairement à ce que l’on pourrait déduire de la phrase
ironique sur le «médiateur au service des sources», le
risque ne
réside pas dans la relation entre le médiateur et les
sources
dûment identifiées, mais dans l’impossibilité de localiser
et de
comprendre pleinement les motivations de «promoteurs
occultes» qui visent à influencer la construction
d’informations.
Sous cet aspect, l’invocation du devoir de secret de la part
du
journaliste –qui doit évidemment être respectée– place
l’ombudsman
et les lecteurs sur un pied d’égalité sur le plan cognitif,
c’est-à-dire qu’ils sont réduits à la seule possibilité de
formuler
des conjectures.
Le “journaliste de sources”
Les «sources organisées» ne constituent que l’un des
«acteurs» en présence dans ce «champ du journalisme».
Synthétisant diverses recherches dans le cadre de la théorie
de
l’information, C. Fagoaga explique que plusieurs chercheurs
du
courant du newsmaking «distinguent les journalistes
organisés
(professionnels territorialisés dans les médias) comme des
acteurs importants, dans la mesure où ils interagissent avec
des
acteurs organisés (territorialisés dans les bureaucraties)
pour
partager mutuellement la production de l’information»1.
Dans les conditions actuelles de production journalistique,
la relation avec les sources est déterminante pour la propre
carrière du journaliste. À ce propos, les analyses de Gaye
Tuchman sur la relation entre l’accès du reporter à des
sources
haut placées et son prestige professionnel sont bien connues
:
«plus est élevé le status des sources et l’importance de
leurs
positions, plus est élevé le status du reporter».
Cependant, la question ne se résume pas à la vision
simpliste et réductrice qui situe d’une part les
journalistes et de
l’autre les «sources». Souvent, au sein de la même
organisation
–par exemple au sein du gouvernement– certaines personnes ou
certains départements luttent entre eux et cherchent à
influencer
les médias pour divulguer certains événements de la façon
qui
leur est le plus favorable3. Cette dispute pour l’accès aux
médias
favorise, à première vue, l’intervention du journaliste,
dans la
mesure où elle lui permet de confronter différentes
stratégies en
vue de définir l’information.
Les événements journalistiques peuvent être imprévus,
mais ils sont fréquemment construits pièce par pièce par les
stratèges de la communication politique, institutionnelle ou
entrepreneuriale. Le puzzle informatif inclut, même
lorsqu’il ne
l’identifie pas, le travail des cabinets de communication ou
des
conseillers de presse. Mais tandis que ceux-ci valorisent
l’information
positive, destinée à construire l’image des institutions
qu’ils représentent, les journalistes privilégient les
événements
qui possèdent les virtualités de déchaîner des conflits et
d’activer l’intérêt des lecteurs.
Les critères professionnels de «mise-en-valeur» placent en
général le reportage au sommet de la classification des
formes
d’expression journalistiques. Aucun autre «genre» ne
s’adapte
mieux à la définition du journaliste en tant que celui qui
prête
aux citoyens son oeil d’observateur prétendument ingénu. De
ce
point de vue, le journalisme de reportage possède des
virtualités
supérieures au journalisme de sources, parce qu’il
correspond à
la vocation fondatrice de la profession et qu’il permet des
recherches autonomes de l’intérêt stratégique de telle ou
telle
entité.
A ce propos, un journaliste du Diário de Notícias1
soutenait,
dans une note adressée à l’ombudsman, que –dans la cotation
au sein des rédactions– le modèle du «journaliste de
sources» est plus valorisé que le «modèle du reporter» qui
fonctionne sur la base de l’accès direct à l’événement :
«(...) S’il
est “seulement” un bon reporter, s’il est “seulement” doté
d’une
capacité particulière pour, chaque jour, prendre un cas, le
suivre
et le démêler, s’il possède “seulement” une excellente
oreille de
conversation, si “simplement” il raconte bien, avec aisance
et
imagination, les épisodes qu’il veut faire connaître, ce
journaliste
va ressentir combien il est difficile d’accompagner la
carrière des “collègues qui ont des sources”».
Si les informations sont construites en négociation avec les
sources, il est naturel que l’ombudsman s’insère également
dans
ce processus. Les médias et les acteurs politiques et
sociaux
interagissent dans le champ journalistique en vue de la
production
d’informations. Le médiateur introduit une nouvelle étape
dans le processus de production journalistique, qui se
caractérise
par la modération d’un arbitre ne disposant que d’un pouvoir
de
parole.
L’évaluation, une quatrième instance
Harvey Molotch et Marilyn Lester ont identifié, dans une
étude réputée des années 70, trois instances principales
dans la
production de l’information : les promoteurs de
l’information
(personnalités, institutions ou cabinets), qui signalent ou
créent
un fait, les constructeurs de l’information (journalistes et
éditeurs), qui transforment l’événement en information, et
enfin
les consommateurs de l’information (lecteurs ou
spectateurs),
qui reçoivent l’impact de l’information journalistique.
Le médiateur constitue une quatrième instance, appelée à
intervenir a posteriori, à la demande des «consommateurs» ou
des «promoteurs», en vue de réexaminer, du point de vue
éthique, le processus d’information. On pourrait l’appeler
évaluateur de l’information, dans la mesure où il peut
rouvrir,
en public, tout le processus d’élaboration de l’information,
en
favorisant le dialogue entre journalistes, sources et
lecteurs.
L’affirmation des entreprises en tant qu’acteurs de l’espace
public et la professionnalisation de la communication
politique
constituent –selon l’analyse de Gilles Achache2– deux
changements
fondamentaux qui se sont opérés, au cours des années 80.
La communication politique, désormais professionnalisée,
adopte «les pratiques du marché et de la compétition entre
les
acteurs économiques»3 qui leur étaient étrangères, tandis
que les
entreprises commencent à agir en se servant du discours
politique
comme modèle de référence.
Dans ce nouveau cadre, il est de plus en plus fréquent et
délicat pour l’ombudsman de se voir confronté à des
critiques
provenant des secteurs de communication institutionnelle.
Elles
ne diminuent en rien le rôle du médiateur. Au contraire,
elles
élargissent son domaine d’intervention dans le processus de
la
production d’informations, lui permettant de soulever le
voile
qui, souvent, dissimule pudiquement le travail de «gatekeepers»
anonymes et de sources sans visage, à l’intérieur et à
l’extérieur
des journaux.
L’intervention de l’ombudsman dans la relation complexe
entre lecteurs, «sources» et journalistes est loin de
correspondre
aux mythologies de la protection des faibles contre les
forts ou
de quelqu’un qui serait situé «à mi-chemin entre Robin des
Bois
et Mère Teresa de Calcutta», comme l’a dit, avec une pointe
d’ironie, l’écrivain Manuel Vasquéz Montalbán1. Mais
l’activité
du médiateur peut contribuer à rendre légitime
l’intervention
publique du journaliste, si l’on admet, avec Daniel Cornu,
qu’il
« ne tire sa légitimité que de la seule discussion (...) sur
la vérité
de son information et sur la manière dont cette information
vraie
rend compte des préoccupations réelles de la société»2.
L’ombudsman de presse ne doit être inclus parmi les
candidats
au titre de héros de la culture populaire comme, par
exemple,
le reporter d’investigation. Situé au centre d’un triangle
infernal
–lecteurs, sources et journalistes–, le rôle solitaire du
médiateur
risque toujours d’être mal compris et mal aimé. Mais il peut
néanmoins développer la notion de responsabilité sociale de
la
presse. Et aider à réduire l’éloignement du lecteur face à
son
quotidien.