LA MEDIATION SOLITAIRE DE L’OMBUDSMAN DE PRESSE Mário Mesquita


La charge de médiateur dans la presse, créée aux États-Unis
à la fin des années 60, n’appartient pas à la tradition
européenne.
Critiquer le journal au sein de ses propres pages
correspond à une attitude contraire au courant traditionnel de la
presse, les «règles de courtoisie» inhibant même –par exemple
dans le cas des collaborateurs extérieurs– les remarques
critiques. Les journalistes –au moins ceux de ma génération–
ont appris dans les salles de rédaction, «sur le tas», à occulter
erreurs et incorrections.
Le médiateur dans la presse quotidienne est une personnalité
désignée par l’entreprise journalistique, en vue de recevoir
les réclamations des lecteurs et de critiquer le quotidien. Il
discute le journal dans ses propres pages, explique au lecteur
des décisions éditoriales qui sont traditionnellement maintenues
dans le secret des rédactions. Il possède un pouvoir d’influence
et de parole. Il métacommunique, afin de légitimer et crédibiliser
le journal par la réflexion sur sa propre pratique.
Il semble intéressant d’observer le rôle du médiateur dans
la perspective de l’entreprise de presse, du discours
journalistique et de l’autorégulation des médias. Sur le plan de
l’entreprise, il représente l’institutionnalisation d’une critique
régulière et d’un axe de liaison avec les lecteurs. Selon les cas,
l’accent tonique sera mis sur le rôle de crédibilisation au moyen
de la critique et de la correction d’erreurs, ou sur l’instrument
stratégique et communicationnel en vue d’activer une certaine
et, sans doute limitée, interactivité avec les destinataires.
Son action se déroule essentiellement a posteriori, ce qui
garantit l’autonomie par rapport aux décisions éditoriales et
évite également l’intromission dans la ligne hiérarchique de la
rédaction. Cependant, le rôle de l’ombudsman ne se réalise
pleinement que s’il y a un accord minimum sur les principes
déontologiques applicables entre la hiérarchie interne, les
journalistes et le médiateur. Si ce dénominateur commun
n’existe pas, la répercussion de son travail dans la rédaction en
subit naturellement les conséquences.
Sur le plan du discours, la voix du médiateur participe dans
la construction de l’ethos du journal, autrement dit, il contribue
à affirmer dans les textes sa crédibilité et son intégrité en tant
qu’acteur de l’espace public. L’ombudsman participe à la fois au
débat sur les médias, sur son propre quotidien et, simultanément,
sur le sens et la définition de la charge qu’il exerce.
En instituant le médiateur, le journal se dote d’un «signe de
qualité»1 face à ses lecteurs. C’est peut-être pour cette raison
que la minorité qualifiée des journaux qui ont institutionnalisé le
médiateur appartiennent à la catégorie des quotidiens de référence,
puisque –comme l’écrit Hector Borrat– l’ethos «semble
être la condition sine qua non de tous les journaux, mais il est
possible que ce soit celui de type élitiste qui s’efforce le plus
d’exhiber cette preuve ».
Sur le plan du système de la presse, le médiateur constitue
une forme de régulation privée, entrepreneuriale et, dans la
plupart des cas, professionnelle, étant donné que la charge a
presque toujours été exercée par des journalistes ou des exjournalistes.
Dans une classification très large, Claude-Jean
Bernard inclut l’ombudsman de presse parmi «les moyens (non
gouvernementaux) permettant d’assurer la responsabilité sociale
des media», parallèlement aux organes collégiaux, comme les
conseils de presse et les observatoires des médias, aux documents,
comme les codes déontologiques, et aux processus,
comme l’éducation et la formation professionnelle 2.
Les entreprises veulent présenter les ombudsmen comme
des outsiders, dans la mesure où le contrat qu’ils établissent
avec le quotidien leur confère un certain degré d’autonomie.
Mais le médiateur est choisi par la hiérarchie entrepreneuriale et
rédactionnelle : «l’ombudsman est un insider, malgré les
précautions souvent prises pour renforcer son indépendance»3.
Parfois, il s’agit d’un journaliste (ou d’un ancien journaliste), ce
profil ayant des inconvénients sur le plan de l’image, dans la
mesure où il induit l’idée de complicité entre les pairs ou de
partage d’une idéologie corporative d’autodéculpabilisation.
On soupçonne «la plupart» des ombudsmen de faire
souvent déboucher les explications «sur quelque chose de ce
type : nous faisons comme cela parce que c’est ainsi que nous le
faisons ; c’est notre orientation»4. Un auteur comme Pierre
Bourdieu, ne montre aucune empathie pour la figure du médiateur,
qu’il considère comme «le défenseur de la ligne du
journal» et qu’il associe à «la Nomenklatura des grands
journalistes»1.
Plus que le débat sur le statut ou le curriculum de celui qui
exerce les fonctions, il convient de déterminer si l’ombudsman
se limite à assurer la défense officieuse du journal face aux
critiques provenant de l’extérieur ou si, au contraire, il se veut
comme un critique interne, au nom d’un contrat implicite avec
le lecteur.
L’ombudsman est une entité unipersonnelle, ce qui signifie
que, selon le profil du titulaire de la charge, son exercice prend
des caractéristiques différentes. Cette forte personnalisation
traduit à la fois des forces et des faiblesses. Elle permet la
proximité par rapport aux journalistes, facilite la visibilité extérieure
face aux lecteurs, mais elle lui retire, logiquement, le
poids des décisions d’un organe collégial tel qu’un conseil de
presse.
Certains auteurs soutiennent que l’ombudsman ne serait
qu’une composante de «l’éthique stratégique», au service de
l’entreprise journalistique. Même si cette analyse était, en partie,
pertinente, il convient de rappeler que la définition de cette
stratégie présuppose au moins la souplesse pour courir le risque
d’une certaine polyphonie au journal.
Un lecteur raisonnable
Le médiateur construit, bien entendu, son lecteur-idéal. Il
agit au nom d’un lecteur-citoyen, exigeant et intervenant. Le
«reasonable reader»2 –lecteur raisonnable et rationnel– auquel
se réfèrent certains auteurs nord-américains, représente une
construction composite, qui «personnifie l’idéal social d’un
comportement raisonnable», de la part d’un consommateur
d’informations ayant un certain degré d’exigences informatives.
L’action du médiateur ne concerne que les situations où le
lecteur a été directement mis en cause. Les routines de la
production journalistique –depuis les critères de sélection de
l’information aux contraintes spatio-temporelles– portent
parfois préjudice aux citoyens. Un cas intéressant s’est présenté
au Diário de Notícias1. À l’occasion de la Journée de la Femme,
le Président de la République portugaise a remis des décorations
à plusieurs femmes portugaises. Les médias ont surtout retenu
l’hommage rendu à des personnalités bien connues du «grand
public». Pourtant, l’une des décorations les plus importantes et
les plus anciennes –grand officier de l’ordre de Santiago da
Espada– avait été attribuée à une personnalité du monde scientifique
inconnue du «grand public», sur laquelle les médias ont
maintenu un silence presque total.
Si une lettre n’avait pas été adressée au médiateur, les
lecteurs du journal ignoreraient toujours le nom de celle qui est,
peut-être, la chercheuse portugaise dans le domaine des mathématiques
la plus connue en dehors du Portugal. Le président a
souhaité, par un geste symbolique, attirer l’attention du pays sur
l’importance de la science et sur le rôle des scientifiques, mais
les médias ont concentré leur attention sur les personnalités
connues et sur les rivalités existant entre elles, accomplissant
ainsi la tâche, qu’ils exercent si souvent, de réduire la politique
au fait divers.
Cet épisode rappelle les théories d’Elisabeth Noëlle-
Neumann  sur la «spirale du silence» et la sensation d’impuissance
que les citoyens ressentent lorsqu’ils sollicitent l’attention
des médias sur un certain sujet, une certaine cause ou un certain
principe, ou encore sur leur propre activité, et que les médias,
sur la base de critères de sélection d’information, décident de ne
pas leur prêter attention.
Les institutions, les entreprises, les personnalités publiques
s’organisent en vue de faire pression sur les médias, mais les
citoyens ordinaires sont simplement livrés à eux-mêmes. Les
critères de sélection de l’information –même s’ils ne sont pas
arbitraires– sont fragiles, subjectifs et discutables. On invoque
l’actualité et on prépare des journaux télévisés de week-end,
avec trois ou quatre jours d’avance. On en appelle à la
nouveauté et on rend souvent hommage à la répétition et à
l’homogénéisation de contenus entre les médias. On souligne le
«human interest» et on oublie même des «récits de vie» et des
parcours professionnels mal connus et ayant valeur d’exemple,
tandis que l’on continue de graviter autour d’un cercle doré
réduit, composé de personnalités dotées d’une mystérieuse
propriété de médiatisation.
Des personnes aux “sources organisées”
Mais l’univers des destinataires du quotidien ne se limite
pas à des personnes isolées qui se sentent offensées dans leurs
droits ou qui manifestent le désir légitime de discuter leur
journal. Il répond fréquemment à des plaintes et protestations
provenant de puissantes organisations –le gouvernement, des
entreprises, des institutions publiques ou privées– qui
participent toutes au processus de construction des informations.
Dans ce sens, l’ombudsman fonctionne comme une instance de
recours dans les «négociations» tourmentées et informelles entre
journalistes et «sources».
L’intervention des «lecteurs-source» pose des problèmes
particuliers. Au cours de mon expérience en tant que médiateur
du quotidien Diário de Notícias, de Lisbonne, l’éditeur de la
section de politique nationale m’a écrit afin de me signifier son
désaccord à propos de certaines de mes prises de position,
soutenant que la plupart des réclamations concernant son
domaine «provenaient toujours de politiques», de telle façon
qu’il ne savait pas si ces réclamations étaient «adressées au
médiateur au service des lecteurs ou à un quelconque médiateur
au service des acteurs (dans le sens d’intervenants de
l’information)»1. Le journaliste suggérait que le «médiateur au
service des lecteurs» –transformé en «médiateur au service des
acteurs» ou des «sources»– pourrait objectivement être utilisé
pour limiter l’indépendance des journalistes.
Bien que ces questions m’aient été posées dans un
mémorandum interne, j’ai tenu à les clarifier publiquement, afin
d’expliquer que, «la construction d’informations étant un
processus de négociation, auquel participent sources et
journalistes, il serait difficile de concevoir que le médiateur
demeure tranquillement (ou qu’on le laisse demeurer) en marge
de cette négociation permanente».
Il est naturel et même compréhensible que l’intervention du
médiateur soit sollicitée par les «sources». Existe-t-il une possibilité
d’instrumentalisation du médiateur par les «promoteurs
des informations» ? Sans doute. Mais son processus d’intervention
est légitimé par une argumentation par laquelle il vise à
persuader le lecteur. Les réclamations provenant de «sources»
intéressées sont aussi légitimes que celles de tout autre lecteur.
Les ignorer sous le prétexte qu’elles constituent des formes de
pression sur le journal et les journalistes n’aurait donc aucun
sens.
Au cours de mon expérience, j’ai répondu à des protestations
provenant de «sources». Leurs réclamations étaient sans doute
intéressées. Mais elles étaient souvent fondées, auquel cas elles
ont reçu une réponse, ce qui a par exemple permis de corriger
des situations où la rigueur de l’information était insuffisante ou
d’irrespect du principe consistant à entendre les parties
impliquées dans un conflit.
En interférant dans ce délicat domaine, l’ombudsman peut –
en particulier s’il doit arbitrer, dans certains cas, en faveur des
«sources»– susciter des protestations de la part des journalistes.
Toutefois, celui qui accepte d’exercer ces fonctions sait bien
qu’il ne se présente pas à un championnat de sympathie.
Contrairement à ce que l’on pourrait déduire de la phrase
ironique sur le «médiateur au service des sources», le risque ne
réside pas dans la relation entre le médiateur et les sources
dûment identifiées, mais dans l’impossibilité de localiser et de
comprendre pleinement les motivations de «promoteurs
occultes» qui visent à influencer la construction d’informations.
Sous cet aspect, l’invocation du devoir de secret de la part du
journaliste –qui doit évidemment être respectée– place l’ombudsman
et les lecteurs sur un pied d’égalité sur le plan cognitif,
c’est-à-dire qu’ils sont réduits à la seule possibilité de formuler
des conjectures.
Le “journaliste de sources”
Les «sources organisées» ne constituent que l’un des
«acteurs» en présence dans ce «champ du journalisme».
Synthétisant diverses recherches dans le cadre de la théorie de
l’information, C. Fagoaga explique que plusieurs chercheurs du
courant du newsmaking «distinguent les journalistes organisés
(professionnels territorialisés dans les médias) comme des
acteurs importants, dans la mesure où ils interagissent avec des
acteurs organisés (territorialisés dans les bureaucraties) pour
partager mutuellement la production de l’information»1.
Dans les conditions actuelles de production journalistique,
la relation avec les sources est déterminante pour la propre
carrière du journaliste. À ce propos, les analyses de Gaye
Tuchman sur la relation entre l’accès du reporter à des sources
haut placées et son prestige professionnel sont bien connues :
«plus est élevé le status des sources et l’importance de leurs
positions, plus est élevé le status du reporter».
Cependant, la question ne se résume pas à la vision
simpliste et réductrice qui situe d’une part les journalistes et de
l’autre les «sources». Souvent, au sein de la même organisation
–par exemple au sein du gouvernement– certaines personnes ou
certains départements luttent entre eux et cherchent à influencer
les médias pour divulguer certains événements de la façon qui
leur est le plus favorable3. Cette dispute pour l’accès aux médias
favorise, à première vue, l’intervention du journaliste, dans la
mesure où elle lui permet de confronter différentes stratégies en
vue de définir l’information.
Les événements journalistiques peuvent être imprévus,
mais ils sont fréquemment construits pièce par pièce par les
stratèges de la communication politique, institutionnelle ou
entrepreneuriale. Le puzzle informatif inclut, même lorsqu’il ne
l’identifie pas, le travail des cabinets de communication ou des
conseillers de presse. Mais tandis que ceux-ci valorisent l’information
positive, destinée à construire l’image des institutions
qu’ils représentent, les journalistes privilégient les événements
qui possèdent les virtualités de déchaîner des conflits et
d’activer l’intérêt des lecteurs.
Les critères professionnels de «mise-en-valeur» placent en
général le reportage au sommet de la classification des formes
d’expression journalistiques. Aucun autre «genre» ne s’adapte
mieux à la définition du journaliste en tant que celui qui prête
aux citoyens son oeil d’observateur prétendument ingénu. De ce
point de vue, le journalisme de reportage possède des virtualités
supérieures au journalisme de sources, parce qu’il correspond à
la vocation fondatrice de la profession et qu’il permet des
recherches autonomes de l’intérêt stratégique de telle ou telle
entité.
A ce propos, un journaliste du Diário de Notícias1 soutenait,
dans une note adressée à l’ombudsman, que –dans la cotation
au sein des rédactions– le modèle du «journaliste de
sources» est plus valorisé que le «modèle du reporter» qui
fonctionne sur la base de l’accès direct à l’événement : «(...) S’il
est “seulement” un bon reporter, s’il est “seulement” doté d’une
capacité particulière pour, chaque jour, prendre un cas, le suivre
et le démêler, s’il possède “seulement” une excellente oreille de
conversation, si “simplement” il raconte bien, avec aisance et
imagination, les épisodes qu’il veut faire connaître, ce journaliste
va ressentir combien il est difficile d’accompagner la
carrière des “collègues qui ont des sources”».
Si les informations sont construites en négociation avec les
sources, il est naturel que l’ombudsman s’insère également dans
ce processus. Les médias et les acteurs politiques et sociaux
interagissent dans le champ journalistique en vue de la production
d’informations. Le médiateur introduit une nouvelle étape
dans le processus de production journalistique, qui se caractérise
par la modération d’un arbitre ne disposant que d’un pouvoir de
parole.
L’évaluation, une quatrième instance
Harvey Molotch et Marilyn Lester  ont identifié, dans une
étude réputée des années 70, trois instances principales dans la
production de l’information : les promoteurs de l’information
(personnalités, institutions ou cabinets), qui signalent ou créent
un fait, les constructeurs de l’information (journalistes et
éditeurs), qui transforment l’événement en information, et enfin
les consommateurs de l’information (lecteurs ou spectateurs),
qui reçoivent l’impact de l’information journalistique.
Le médiateur constitue une quatrième instance, appelée à
intervenir a posteriori, à la demande des «consommateurs» ou
des «promoteurs», en vue de réexaminer, du point de vue
éthique, le processus d’information. On pourrait l’appeler
évaluateur de l’information, dans la mesure où il peut rouvrir,
en public, tout le processus d’élaboration de l’information, en
favorisant le dialogue entre journalistes, sources et lecteurs.
L’affirmation des entreprises en tant qu’acteurs de l’espace
public et la professionnalisation de la communication politique
constituent –selon l’analyse de Gilles Achache2– deux changements
fondamentaux qui se sont opérés, au cours des années 80.
La communication politique, désormais professionnalisée,
adopte «les pratiques du marché et de la compétition entre les
acteurs économiques»3 qui leur étaient étrangères, tandis que les
entreprises commencent à agir en se servant du discours politique
comme modèle de référence.
Dans ce nouveau cadre, il est de plus en plus fréquent et
délicat pour l’ombudsman de se voir confronté à des critiques
provenant des secteurs de communication institutionnelle. Elles
ne diminuent en rien le rôle du médiateur. Au contraire, elles
élargissent son domaine d’intervention dans le processus de la
production d’informations, lui permettant de soulever le voile
qui, souvent, dissimule pudiquement le travail de «gatekeepers»
anonymes et de sources sans visage, à l’intérieur et à l’extérieur
des journaux.
L’intervention de l’ombudsman dans la relation complexe
entre lecteurs, «sources» et journalistes est loin de correspondre
aux mythologies de la protection des faibles contre les forts ou
de quelqu’un qui serait situé «à mi-chemin entre Robin des Bois
et Mère Teresa de Calcutta», comme l’a dit, avec une pointe
d’ironie, l’écrivain Manuel Vasquéz Montalbán1. Mais l’activité
du médiateur peut contribuer à rendre légitime l’intervention
publique du journaliste, si l’on admet, avec Daniel Cornu, qu’il
« ne tire sa légitimité que de la seule discussion (...) sur la vérité
de son information et sur la manière dont cette information vraie
rend compte des préoccupations réelles de la société»2.
L’ombudsman de presse ne doit être inclus parmi les candidats
au titre de héros de la culture populaire comme, par exemple,
le reporter d’investigation. Situé au centre d’un triangle infernal
–lecteurs, sources et journalistes–, le rôle solitaire du médiateur
risque toujours d’être mal compris et mal aimé. Mais il peut
néanmoins développer la notion de responsabilité sociale de la
presse. Et aider à réduire l’éloignement du lecteur face à son
quotidien.